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CANONISATION PAPALE - ISABELLE DE GAULMYN 7/05/2014 ⇐ ПредыдущаяСтр 8 из 8
-Isabelle de Gaulmyn bonjour. Isabelle de Gaulmyn: C’est Jean Paul II que ç a a é té le plus rapide, puisque normalement, dans le droit de l’Eglise catholique. - Le fait justement qu’il soit deux, qu’il y ait un doublon....Pourquoi vouloir les canoniser tous les deux? Est-ce que c’é tait une faç on aussi de minorer la canonisation de Jean-Paul II qui a é té assez critiqué pour sa gestion du dossier des prê tres pé dophiles? Isabelle de Gaulmyn: Minoré, je sais pas, mais ç a permet de relativiser. Il n’y a pas juste un pape saint. Il y a plusieurs forme de papauté. Jean XXIII et Jean-Paul II é taient extrê mement diffé rents. Et puis dans l’Eglise catholique c’est pas tout à fait les mê mes sensibilité s. Jean XXIII, c’é st vraiment l’ouverture conciliaire donc Vatican II.
-Est-ce que vous pouvez nous rappeler ce qu’a changé Vatican II?
-Mais d’une certaine faç on, il a voulu canonisé Vatican II tout en canonisant Jean-XXIII. Isabelle de Gaulmyn: Il canonise Vatican II et puis finalement il ré concilie deux tendances de l’Eglise. Cette tendance Vatican II est assez ouverte sur le monde, et puis la tendance Jean-Paul II qui est plus identitaire. Jean-Paul II, c’est quelqu’un en qui est arrivé au moment où la sé cularisation é tait vraiment à son point le plus fort, l’Eglise catholique trè s contesté e. Et il a dit il ne faut pas avoir peur, il faut ê tre fier d’ê tre catholique. C’est une sensibilité plus identitaire, plus jeune aussi dans l’Eglise catholique. Et ç a permet assez intelligemment à Franç ois de rassembler ces deux tendances dans la mê me Eglise. -Et on a l’impression finalement qu’une canonisation, c’est un peu un acte politique mais d’aprè s ce que vous dé crivez. Isabelle de Gaulmyn: Ce n’est pas un acte politique au dé part. Une canonisation, ç a veut dire qu’on reconnaî t quelqu’un saint. Dans l’Eglise catholique où il y a un seul saint, c’est Dieu. Mais depuis tout temps le catholicisme a eu besoin de figures pour finalement aider les fidè les, les croyants sur un chemin de sainteté. C’é tait ainsi depuis le dé part. Mais là, c’est vrai qu’il y a un certain nombre de canonisation. On ne canonise pas un pape impuné ment. Quelqu’un qui a, comme Jean-Paul II, dirigé pendant vingt-cinq ans l’Eglise catholique, c’est sû r qu’on va regarder d’abord ses qualité s personnelles. Mais é videmment on ne peut pas manquer de se dire qu’on canonise aussi son action politique. C’est pour ç a que ce sont des canonisations qui sont assez discuté es au niveau des thé ologiens dans l’Eglise catholique. Beaucoup disent qu’on a pas le droit de canoniser un pape. D’abord avec pape on s’attend à ce qu’il est une vie à peu prè s pieuse et conforme à ce que veux l’Eglise. Et puis, ç a pose problè me. On peut difficilement, pour un pape, sé parer l’aspect privé, personnel, de l’aspect politique et Eglise catholique en gé né ral. -Qui dé cide de la canonisation, Est-ce que c’est le pape en solo? Est-ce qu’il y a d’autres personnes qui donnent leur avis? Isabelle de Gaulmyn: Il y a quand mê me une procé dure, un procè s. On dit un « procè s en canonisation ». Pourquoi cette terminologie? -Est-ce que c’est un label de perfection, la sainteté ?
Isabelle de Gaulmyn: C’est plutô t une maniè re, dans la thé ologie, une proximité avec Dieu. Et du coup, ce sont des gens… L’Eglise dit, cette personne -là, elle peut vous aider, vous, à devenir de bons chré tiens. C’est plutô t ç a. C’est pas des surhommes, des supermen. -Pour conclure, on arrive à un an de pontificat pour Franç ois. Vous venez d’é crire « Franç ois, un pape pour tous ».Quel bilan peut-on tirer? Isabelle de Gaulmyn: Le bilan, c’est encore un peu tô t. Je pense qu’il y a quand mê me une ré forme qui s’est mise en marche depuis un an dans l’Eglise catholique, qui est assez importante peut-ê tre plus que ce qu’on perç oit. C’est une ré forme qui concerne la curie. C’est pour ç a que Franç ois a é té é lu, pour ré former la curie, le gouvernement, mais qui concerne aussi la maniè re de gouverner cette é glise catholique qui a quand mê me 1, 2 milliards de parts sont dans le monde. Jusqu’à pré sent, toutes é té extrê mement centralisé. On avait regardé un systè me arrê ter de XIXe siè cle. C’é tait trè s centralisé, trè s monarchique. Et le pape Franç ois est en train d’essayer de donner plus de pouvoir au é piscopat locaux, aux é glises locales, à dire aux gens mais prenez-vous en main, à remettre un peu plus de dialogue est d’or concertation, en gros, à un peu dé mocratiser cette é glise pour essayer d’avoir une autre forme de gouvernance de l’Eglise catholique.
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