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Mettez les synonymes suivants en gradation ascendante.
– content, satisfait, enchanté, ravi, triomphant; – excuser, pardonner, justifier, tolé rer, lé gitimer; – gé nie, don, caractè re, gé nie, esprit; – guè re, pas, point, prè sque pas; – s’é lancer, galoper, courir, marcher, voler; – grossier, impoli, indé licat, brutal, incivil; – palais, maison, demeure, cabane; – avare, é conome, sordide, mesquin, harpagon; – bataille, lutte, combat, opé ration, guerre; – peur, terreur, affolement, phobie, inquié tude; – instruit, savant, cultivé, informé, é rudit; – flatter, caresser, cajoler, charmer, lé cher, louer;
6. Voici une sé rie de termes plus ou moins synonymes: ennui, inconvé nient, dommage, incident, nuisance, accident. Complé tez les phrases suivantes avec l'un de ces mots:
1. Les moustiques, en é té, au bord de la mer sont une vé ritable.... 2. La tempê te a provoqué des... importants qu'il faudra ré parer. 3. II doit avoir des... d'argent en ce moment. 4. C’est alors que s'est produit l'...: la porte s'est refermé e. 5. Je ne vois qu'un... à ton invitation, je ne disposerai pas de voiture dimanche. 6. Les Franç ais dé tiennent, hé las, le sinistre record des... de la route.
7. Classez les mots suivants dans la colonne qui convient à leur valeur (neutre, dé pré ciative, mé liorative). Est-ce toujours possible, pourquoi? 1. Avare, é conome, cupide, inté ressé, regardant. 2. Maison, demeure, bicoque, masure, bâ tisse, taudis, ré sidence. 3. Peuple, nation, socié té, populace, foule, ethnie. 4. Niais, bê te, nigaud, sot, simple. 5. Sché matique, simplifié, ré duit, caricaturé, simpliste. 6. Maigre, mince, svelte, é tique, hâ ve, dé charné, efflanqué. 7. Tenace, obstiné, tê tu, entê té, persé vé rant, ferme, acharné. 8. Malin, astucieux, rusé, fin, roué, futé, retors, finaud, roublard. Valeur neutreValeur dé pré ciativeValeur mé liorative
8. Trouvez le terme principal de la sé rie synonymique et montrez les diffé rences que pré sentent les autres termes de la sé rie: 1) instituteur, maî tre, pion, pré cepteur 2) estime, respect, ré vé rence, vé né ration 3) brouhaha, bruit, charivari, fracas, rumeur, tapage, tintamarre, vacarme 4) blafard, blê me, livide, pâ le 5) conforme, kif kif, pareil, ressemblant, semblable, tel 6) brisé, é puisé, é reinté, exté nué, fatigué, fourbu, harassé, las, rendu, rompu 7) adorer, affectionner, aimer, avoir un bé guin pour qqn, ché rir, en pincer pour, ê tre fé ru d’amour, ê tre é pris, gober, idolâ trer 8) brouiller, confondre, mé langer, mê ler, mixtionner 9) bafouer, blaguer, chiner, se gausser, se moquer, persifler, plaisanter, railler
9. Complé tez les phrases ci-dessous en utilisant les verbes tuer, abattre, exé cuter, assassiner là où il convient le mieux: 1. La fermiè re a... un poulet pour le dé jeuner. 2. Ces bœ ufs, ces veaux et ces moutons sont é levé s pour ê tre... et fournir de la viande de boucherie. 3. Autrefois, à la campagne, quand on... le cochon, on organisait un repas de fê te. 4. Deux voitures sont entré es en collision; tous les passagers ont é té .... 5. Dans les pays où la peine de mort est pré vue par la loi, les grands criminels sont.... 6. Des malfaiteurs ont... un chauffeur de taxi pour lui prendre sa recette. 7. Le fils de ces pauvres gens a é té ... à la guerre.
10. Retrouvez, dans cette liste de mots, des paires de synonymes: aborder, douceur, dresser, é lever, fabuleux, fatigue, finesse, foule, gauche, humble, imaginaire, lassitude, maladroit, modeste, multitude, porter, sinistre, sombre, suavité, subtilité.
11. Associez les synonymes du verbe raccourcir: amputer, raccourcir, é courter, tronquer, diminuer avec les complé ments qui conviendraient: une jupe, un soldat de son bras, une sé ance de travail, le salaire d'un employé, la duré e d’une visite, un mot pour obtenir une abré viation.
12. Trouvez l’origine des adjectifs synonymes suivants et expliquez les diffé rences sé mantiques et stylistiques de ces mots: é tonné, surpris, stupé fait, stupé fié, saisi, frappé, estomaqué, é bahi, sidé ré, é baubi.
13. Remplacez le verbe voir ou regarder par un des verbes suivants proposé s: contempler, dé visager, é pier, é tudier, examiner, fixer, inspecter, lorgner sur, observer, remarquer, scruter, toiser. – En regardant attentivement le tableau, il a vu que la signature du peintre n'é tait pas authentique. – Dans les aé roports, les employé s regardent longuement les bagages. – Caché derriè re un mur, le dé tective regardait la jeunefemme qui attendait un taxi. – J'aime regarder les couchers de soleil. – La maman a grondé son petit garç on parce qu'il regardait avec trop d'insistance un handicapé. – Si tu regardes bien ces deux billets, tu verras des diffé rences de couleur qui prouvent que l'un des deux est faux. – Quand il y a une é clipse, il ne faut pas regarder le soleil sans lunettes spé ciales. – Ilest horriblement pré tencieux et vous regarde avec mé pris dè s que vous lui adressez la parole. – Le policier regardait avec attention les traces des pas dans la boue. – Le voleur regardait de cô té le sac que la dame avait posé sur la chaise et qu'elle ne surveillait pas. – Le peintre regardait les diffé rentes nuances de couleurs sur sa palette.
14. Relevez dans les phrases qui suivent les substantifs synonymes et expliquez les diffé rences sé mantiques: I. 1. – Et bien, madame, c’est qu’à trois portes d’ici une pauvre malheureuse jeune fille s’est jeté e par la fenê tre, il n’y a pas trois minutes (Mé rimé e). 2. Il é tait assis dans un grand fauteuil de tapisserie, qu’on avait traî né prè s de la croisé e (Du Gard). II. 1. Je vous regardais pas le carreau dé faire vos gants et compter la monnaie sur le comptoir (Flaubert). 2. La pluie battait les vitres (Maupassant). 3. Je m’arrê tai pour laisser passer une voiture qui montait la rue que je descendais et je reconnus derriè re la glace madame Tré pof (France). III. 1. Bien souvent, en chemin de fer, elle enviait les petites villas aligné es au bord de la voie, blanches et proprettes (Daudet). 2. Aucune route n’aboutit, de l’inté rieur, à cette baie dé licieuse. Seul, un sentier conduit à Saint-Raphaë l, mais aucune voiture ne le pourrait suivre. Je ré solus de me promener à pied, jusqu’à la nuit, par les chemins bordé s de cistes et de lentisques (Maupassant). 3. Mon Bill avait é té donc amené, par la magie inté rieure de l’alcool, dans la voie des confidences, ce qui signifie pour les individus de cette sorte la voie des aveux (Barbusse). 4. Je me souciais alors du milieu du chemin de la vie comme de la route de Chicago (France). IV. 1. La vieille cité normande s’é talait à ses yeux comme une capitale dé mesuré e, comme une Babylone où elle entrait... la ville alors s’é veillait (Flaubert). V. 1. En haut, sous les combles, se trouvaient les chambres où couchaient les vendeuses. Mais il redescendit, et il entra à la caisse centrale, installé e prè s de son cabinet. 2. C’é tait une piè ce fermé e par un vitrage à guichet de cuivre, dans laquelle on apercevait un é norme coffre-fort, scellé au mur (Zola). VI. 1. Le lendemain, le temps fut exé crable. Il avait plu toute la nuit, une petite pluie glaciale noyait la ville, changé e par le dé gel en un cloaque de boue, jaune et liquide.... 2. La crasse noire des murs suintait, il ne tombait du toit vitré qu’un jour bas et roussâ tre, d’une dé sespé ré e mé lancolie (Zola). VII. 1. Les poè tes font avec les mots ce que les peintres essayent avec des nuances (Maupassant). 2. L’é clat mé tallique de l’eau terne soudain se transforme en une teinte ardoisé e.
15. An/anné e Ces deux mots semblent pratiquement interchangeables et pourtant leur emploi obé i à des rè gles bien nettes; complé tez les phrases suivantes par le mot correct. Pré cisez les cas où les deux mots peuvent ê tre utilisé s. – II a passé dix... au Japon; les premier(e) s... é taient difficiles, le/la dernier (e)..., il ne voulait plus partir. – Il a soixante-douze... et elle est dans sa soixante-dixiè me... et pourtant ils sont marié s depuis cinquante.... Depuis combien d'...? – Une quinquagé naire, c'est une femme qui a environ cinquante.... – Il vous faudra attendre encore quelques... pour prendre votre retraite. – Elle est en deuxiè me... de DEUG. – Il est dé taché au CNRS depuis plusieurs.... – Nous sommes allé s en Bretagne l’... dernier (e) et nous y retournerons l'... prochain(e). – Il l'avait rencontré e l'... pré cé dent(e). – Au dé but ou à la fin de l'..., vous devrez faire un bilan. – L’... 1968 é tait un(c)... bissextile. – Le lendemain du 31 dé cembre, c'est le jour de 1'... et ce jour-là, vous souhaitez à vos amis: « bon (ne)... ». – Il a passé l'... entier(e) à l'hô pital. – L'... scolaire et 1'... universitaire ne commencent pas le mê me jour. – Ils vont tous/toutes les... au festival de Cannes et chaque... ils sont ravis. – L'...de sa naissance, la France é tait en guerre. – Les... trente ont connu une crise é conomique terrible. – Cela fait bien des... que nous ne l'avons pas revu. Je crois que cela fait presque dix.... – Elle reç oit en moyenne 15000 euros par... de ses locataires. – D’... en... il voyait sa santé se dé grader.
16. Complé tez les phrases suivantes en utilisant savoir ou connaî tre: – Il ne... mê me pas ses voisins. – Ne demande pas à Marc de t'aider, il n'y... rien; mais Pierre, lui, il s'y.... – Tu ne... pas nager? C'est incroyable. – Cette situation n'est plus tenable; je ne... plus quoi faire. – II a... bien des malheurs dans sa vieillesse. –... -tu l'heure de dé part du train? – Il faut le retrouver rapidement; nous... son nom, son â ge, son mé tier mais nous ne... pas s'il est marié. – Je... son é goï sme mais je ne le... pas aussi mé chant. – Je ne... pas son adresse...-tu comment je pourrais me la procurer? – Il... bien que vous ê tes le plus compé tent dans ce domaine. – II... parfaitement son rô le. – Je ne... pas accepter une telle gé né rosité. – Il veut faire du deltaplane mais il en... les risques. – Tu t'es rendu compte que ce ne sera pas facile? Mais oui, je le... bien. – Je ne... pas parfaitement le chinois mais il le... assez pour pouvoir te traduire cette lettre.
17. Trouvez le fonctionnement de ces deux verbes en mettant ces phrases dans les trois colonnes: 1. celles où seul savoir peut ê tre utilisé 2. celles où seul connaî tre peut ê tre utilisé 3. celles où les deux verbes peuvent ê tre utilisé s et en pré cisant la nature de la construction.
18. Le verbe dire, trè s utilisé en franç ais, a aussi de nombreux synonymes exprimant de diffé rentes nuances de cette notion. Choisissez dans la liste suivante le verbe approprié qui remplacera le verbe dire: annoncer, garantir, avouer, confier, ré pé ter, dé clarer, ré citer, pré ciser, ré vé ler, pré tendre, signifier, assurer, promettre. 1. Aprè s bien des hé sitations, elle a fini par dire la vé rité. 2. Je vais vous dire un secret, mais ne le dites pas à quelqu'un d'autre. 3. Il a dit ce poè me de Victor Hugo avec une grande sensibilité. 4. Dites-nous où vous voulez en venir. 5. Il aenfin dit l'origine de sa fortune. 6. Nous avons compris le sens gé né ral de votre intervention mais il faudrait nous dire quelle est exactement votre opinion. 7. D’aprè s ce qu'il dit, il serait le fils d'un noble russe. 8. L'ordinateur est bloqué, qu'est-ce que ç a veut dire? 9. Je te l'ai dit cent fois. 10. Le pré sident a dit que la sé ance é tait ouverte. 11. Je pensais que cette jupe é tait à 50 % en acrylique mais la vendeuse m'a dit qu'elle é tait en pure laine. 12. Cela l'inquié tait de partir seule mais je lui ai dit que je l'accompagnerais. 19. Relevez les verbes synonymes dans les phrases suivantes et expliquez les diffé rences sé mantiques: 1. Elle fixait, en parlant, les herbes à ses pieds; elle prenait bien garde de ne pas voir Roger (Rolland). 2. Il regardait de temps en temps la foule d’un air tout à fait supé rieur (Daudet). 3. Jean dé visageait la cousine Gené viè ve, qu’il trouvait trop molle, trop pâ le (Zola). 4. Pendant qu’ils parlaient, Denise examinait Colomban et Gené viè ve (Zola).
20. Remplacez les points par un des synonymes: bord, berge, cô te, plage, rivage, rive. 1. La fumé e d’un train court sur (le, la)... allant de Cannes à Juan-les-pins qui sera peut-ê tre, plus tard, la plus jolie station de tout(e) (le, la)... (Maupassant). 2. Saint-Patrice est un petit village (du, de la)... normande qui descend doucement vers (un, une)... de sable (France). 3. Ils s’en revinrent à Yonville en suivant (le, la)... de l’eau. Dans la saison chaude (le, la)... plus é largi(e) dé couvrait jusqu’à leur base les murs des jardins, qui avaient un escalier de quelques marches descendant à la riviè re (Flaubert). 4. Tout est aimable, coquet, romanesque, poé tique et un peu fade sur (ce, cette) dé licieux (euse)... de Cannes (Maupassant).
21. Remplacez les points par un des synonymes: besogne, ouvrage, travail. 1. La guerre, c’é tait le foyer perdu, la vie errante sur les routes, sans toit, sans pain, sans argent, sans... (Thorez). 2. Quelquefois il passait des journé es entiè res seul dans un coin, sans bouger. D’autres jours, il se mettait à la terre avec rage et abbatait à lui seul (le, la, l’)... de dix journaliers (Daudet). 3. Il y avait au couvent une vieille fille qui venait tous les mois, pendant huit jours, travailler à la lingerie. Elle mangeait au ré fectoire, à la table des bonnes sœ urs, et faisit avec elles, aprè s le repas, un petit bout de causette avant de remonter à (son, sa)... Elle contait des histoires, vous apprenant des nouvelles, faisait en ville vos comissions, et prê tait aux grandes, en cachette, quelque roman qu’elle avait toujours dans les poches de son tablier, et dont la bonne demoiselle elle-mê me avalait de longs chapitres, dans les intervalles de (son, sa)... (Flaubert).
22. Relevez les mots synonymes et expliquez leurs diffé rences sé mantiques: I. 1. Beaucoup avaient fondé de petites revues, dont la vie é phé mè re s’é teignait, aux premiers numé ros (Rolland). 2. Quelle gloire de recevoir une visite pareille! Vite, vite, le mé nage prend position, monsieur à la cheminé e, madame dans un fauteuil, feuilletant né gligemment un magazine (Daudet). 3. Si on pé nè tre à pied dans les vallons inconnus de cet é trange massif de montagnes, on dé couvre une contré e invraisemblablement sauvage, sans routes, sans chemins, mê me sans sentiers, sans hameux, sans maisons (Maupassant). 4. Elle enviait les petites villas aligné es au bord de la voie, blanches et proprettes (Daudet). 5. Soit, la Ré volution s’appelle la terreur. Louis XV s’appelle L’Horreur (Hugo). 6. C’é tait à une é poqie de disette, et les châ telains avaient des greniers d’abondance (Renard). 7. Elle alla crier famine chez la fourmi, sa voisine (La Fontaine). II. 1. Il faisait froid, un froid de maré cage dans cette maison sans feu, sans vie, grise et sinistre (Maupassant). 2. Il aurait fallu deux â mes autrement trempé es, autrement honnê tes, pour que ce rapprochement ne leur fû t pas funeste (Daudet). 3. La veille de ce jour né faste l’illustre Delobelle rentra chez lui, tout bouleversé (Daudet). 4. Cependant quoi de plus horrible que de faire tuer des gens sans dé fense? (Mé rimé e). 5. Rien ne pouvait le distraire de l’affreux pressentiment qui, depuis le matin, lui serrait le cœ ur (Daudet). 6. La fille, â gé e peut-ê tre de vingt-quatre ou vingt-cinq ans, é tait petite, fort maigre aussi, fort pâ le, avec un air las, fatigué, accablé (Maupassant). III. 1. Personne n’a le droit absolu de gouverner les autres. On ne le peut faire que pour le bien de ceux qu’on dirige (Maupassant). 2. A gauche, le vieux quartier dont les maisons semblent grimper les unes sur les autres, allait mê ler ses feux aux é toiles (Maupassant). 3. Homais tenait à faire son café sur la table, l’ayant d’ailleurs torré fié lui-mê me, porphyrisé lui-mê me, mixtionneé lui-mê me (Flaubert). 4. Des hommes, des bienfaiteurs, des savants usent leur existence à travailler, à chercher ce qui peut aider, ce qui peut secourir, ce qui peut soulager leurs frè res (Maupassant).
23. Expliquez les diffé rences d’emploi des synonymes suivants:
Acquiescement, agré ment, consentement Blâ me, objuration, reproche Dessein, projet Dispute, querelle, prise de bec Gros mots, injures, invectives Dé plaisir, mé contentement Incurie, laisser-aller, né gligence Les adultes, les grandes personnes Rancunier, vindicatif Faire semblant, feindre, simuler Balancer, hé siter Conclure, infé rer Attraper, contracter (une maladie)
II. 5. Les antonymes Les antonymes sont des mots à sens opposé qui expriment des notions contraires. (5) L’antonymie n’existe qu’entre deux choses homogè nes. Malgré l’opposition les deux unité s lexicales ont quelque sè me commun. Selon J. Picoche l’antonymie est un cas particulier de la synonymie.(11) Les mots pierre et livre, lampe et pain ne peuvent pas ê tre des antonymes. Les antonymes toujours-jamais ont le sè me commun duré e de temps; bon-mauvais marque le degrè s de la qualité, etc. L’antonymie est une caté gorie historique changeant au cours des siè cles.(14) Les liens antonymiques varient selon l’é volution sé mantique des mots: ché tif avait les antonymes libre, franc; de nos jours ce sont fort, robuste. Les antonymes se divisent en quelques types (14): 1. Les antonymes complé mentaires: la né gation de l’un implique l’affirmation de l’autre. Dans ce cas on est en pré sence d’une valeur né gative opposé e à une valeur positive et l’inverse: mâ le – femelle, mort – vivant, guerre – paix. Ces antonymes expriment des notions excluant l’une l’autre et ne peuvent pas exister simultané ment. 2. Les antonymes ré ciproques sont les mots qui dé crivent la mê me situation vé cue par des partenaires diffé rents: donner – prendre, vendre – acheter. 3. Les antonymes strictes sont lié s à la gradation, c’est-à -dire à une é chelle (distance, qualité, quantité, etc.): long – court, froid – chaud, grand – petit, etc. La né gation de l’un des deux termes n’implique pas l’affirmation de l’autre. Les contraires de ce type peuvent avoir des degrè s d’intensité diffé rents qui s’é loignent du centre dans des directions opposé es: minuscule < – petit / grand –> colossal. 4. Les antonymes spatiaux montrent des notions qui occupent les points opposé s dans l’espace: gauche – droit, à l’inté rieur – à l’exté rieur, haut – bas. Les mots indiquant le dé placement dans des directions opposé es sont é galement des antonymes spatiaux: entrer – sortir, descendre – monter. Les antonymes qui n’ont pas d’indices formels d’antonymie sont nommé s des antonymes logiques.(28) Les notions contraires sont exprimé es par des mots à radicaux diffé rents: matin – soir, douceur – brutalité, etc. Les antonymes formé s du mê me radical à l’aide de divers pré fixes antonymiques sont nommé s des antonymes morphologiques: tolé rable – intolé rable, ré el – irré el, plaisir – dé plaisir. Selon Ch. Bally les antonymes jouent un rô le important dans la distinction de la polysé mie et de l’homonymie.(14) Les nombreuses acceptions du mot clair deviennent plus é videntes si on leur oppose leurs antonymes: eau claire – eau trouble; couleur claire – couleur foncé e; idé e claire – idé e obscure, tandis que les antonymes des acceptions du verbe dé fendre soulè vent son homonymie: dé fendre une ville – attaquer une ville; dé fendre de sortir – permettre de sortir.
QUESTIONNAIRE
1. Donnez la dé finition des antonymes. 2. Quels types d’antonymes connaissez-vous? 3. Quels sont les indices formels de l’antonymie? 4. En quoi consiste l’opposition entre deux unité s lexicales?
EXERCICES 1. Appariez chaque chiffre à la lettre correspondante afin de ré aliser des couples d’antonymes:
2. Appariez chaque chiffre à la lettre correspondante afin de ré aliser des couples d’antonymes:
3. Mê me exercice:
4. Mê me exercice:
5. Remplacez les termes en italiques par un antonyme correspondant: 1. La cire se liqué fie à la chaleur. 2. On é prouve de l’aversion face à des propos hostiles. 3. Il a ré clamé l’original de sa lettre de licenciement. 4. Il a fait preuve d’amé nité envers le titulaire du cours. 5. Dans la socié té, l’alcoolisme est lié à divers types de prohibition. 6. Dans son exorde, l’orateur a exalté le travail de son pré dé cesseur. 7. Le gé ant montrait une certaine circonspection dans son attitude. 8. Il manifesta de l’agressivité de son emprisonnement. 9. Son air dé cidé renforç ait la clairvoyance de son discours. 10. L’aggravation de sa maladie l’a rendu faible.
6. Trouvez le contraire du mot frais dans les phrases suivantes: 1. Aprè s une nuit blanche, elle n'avait pas le teint trè s frais. 2. Ils adorent manger du pain frais pour le petit dé jeuner. 3. En é té, on peut avoir tous les lé gumes frais que l'on dé sire. 4. Es-tu sû re que ce poisson soit bien frais? 5. J'ai reç u des nouvelles fraî ches de Sylvie; elle va bientô t rentrer. 6. Tu as taché ta jupe et pourtant il y avait un panneau indiquant «peinture fraî che ». 7. Le temps est frais ce matin, mets un pull. 8. Cette fois, achè te du lait frais. 9. Elle mettait toujours un bouquet de fleurs fraî ches sur le gué ridon de l'entré e. 10. Ce vin blanc doit ê tre servi frais. 11. II termine toujours son dé jeuner par des fruits frais. 12. Le pré sident a reç u un accueil plutô t frais. 13. Du beurre frais sur une tartine, quel dé lice! 14. II faudra changer cette tapisserie, les couleurs ne sont plus fraî ches.
7. En vous aidant des pré fixes né gatifs trouvez les contraires des mots suivants: *Mobile; adroit; connu; lé gal; normal. *Honorer; connaî tre; plier; joindre; attacher. *Ré alité; indication; avantage; succè s; moralité.
8. Trouvez les contraires des mots suivants: · Courageux; naturel; rural; partiel; caché · Monter; permettre; calmer; refuser; é chouer; detester · Qualité; dé faite; orgueil; beauté; gentillesse
9. Quelques mots ont deux sens divergents comme louer, chasser, hô te, sauvage, gâ ter, remercier, apprendre, dé fendre. Mettez en é vidence ces sens contraires dans les phrases suivantes: 1 – Pendant les prochaines vacances, nous allons louer avec des amis un gî te en Provence. – J’accepte de vous louer cette chambre mais pas plus d’une semaine. 2 – Ils ont fait entrer leurs hô tes dans le salon. – Portons un toast à notre charmante hô tesse. 3 – Il faut chasser ce chat, Pierre est terriblement allergique à ses poils. – Ils sont partis chasser le tigre au Kenya. 4 – On dit que la lionne est encore plus sauvage que le mâ le quand elle a ses petits avec elle. – Ne fait pas de bruit si tu veux voir cette biche de prè s; c’est un animal trè s sauvage. 5 – Cet enfant est trè s gâ té par ses grands-parents. – Ne mange pas cette pomme, elle est gâ té e. 6 – Il a é té remercié par son directeur pour l’excellent travail qu’il avait fourni. – Son travail n’a pas é té jugé satisfaisant; il a é té remercié par le directeur. 7 – L’institutrice a appris aux enfants à lire et à é crire en six mois. – Pour partir au Pé rou, j’ai appris l’espagnol pendant six mois. 8 – Il est prê t à mourir pour dé fendre son pays. – Ma tante dé fend à ses enfants de fumer à l’inté rieur de la maison.
10. Dites si dans les phrases suivantes noir s’oppose à blanc; sinon à quel terme pourrait-il s’opposer? 1 – Elle a des cheveux trè s noirs. 2 – Jouons aux dames; je prends les pions noirs. 3 – Le matin il boit du café noir. 4 – C’est un roman noir qui a dé jà é té adapté au cinema. 5 – À la fin du repas, il é tait complè tement noir. 6 – Il se fait des idé es noires. 7 – Le pain noir est trè s appré cié dans les pays nordiques. 8 – Le marché noir é tait monnaie courante à cette é poque. 9 – Ce raisin noir est du muscat. 10 – Tu as les mains noires; va te les laver.
11. Imaginez l’antonyme de l’adjectif souligné selon le contexte. 1 – Cette enfant a les cheveux noirs. C’est naturel, sa grand-mè re est espagnole. Ce qui est é tonnant, c’est que sa grand-mè re a encore les cheveux noirs malgré son â ge. 2 – Le ciel est trè s bleu aujourd’hui. Les Franç ais aiment manger leur bifteck bleu. 3 – Malgré un é change de propos vifs, ils sont resté s en bon terme. Cette lumiè re vive me fait mal aux yeux. C’est un enfant trè s vif; il m’é puise. 4 – C’est un gros homme qui est venu chercher le gros lot qu’il avait gagné. Avec cet argent, il s’est specialisé dans l’é picerie en gros. Tout cet argent ne l’empê che pas de continuer à dé biter des gros mots de sa grosse voix.
12. Recherchez un ou des antonymes des verbes é crits en italiques: 1) né gliger son travail 2) incarcé rer un suspect 3) reconnaî tre ses torts 4) inculper un pré venu 5) ouvrir un compte 6) confirmer un rendez-vous 7) occuper un territoire 8) instituer quelqu’un son hé ritier 9) accroî tre les frais 10) maigrir de trois kilos 11) amé liorer une traduction 12) corroborer une opinion 13. Recherchez un ou des antonymes des adjectifs é crits en italiques: 1) un abord attrayant 2) un enfant taciturne 3) un tempé rament paisible 4) un juge intè gre 5) un ré gime fortifiant 6) un mets savoureux 7) un accord é crit 8) la population rurale 9) un ton pé remptoire 10) des conceptions pé rimé es 14. Recherchez un ou des antonymes des substantifs é crits en italiques: 1. opé rer avec souplesse 2. faire preuve de sobrié té 3. connaî tre la prospé rité 4. prô ner l’é conomie 5. se trouver dans l’abondance 6. diriger avec fermeté 7. vivre dans l’anxié té 8. agir dans la duplicité 9. traduire avec pré cision 10. observer la ré gression 11. entrer en apprentissage 12. constater l’é tiolement 15. Recherchez un ou des antonymes des adverbes: 1) manuellement 2) posé ment 3) é nergiquement 4) simultané ment 5) singuliè rement 6) subrepticement 7) isolé ment 8) progressivement 9) pré cautionneusement 10) pré cé demment 11) bravement 12) conjointement
16. Les verbes ci – dessous sont les antonymes du verbe ré ussir: é chouer, manquer, louper, rater. En vous servant du dictionnaire expliquez leurs nuances de sens et traduisez les phrases ci-jointes. 1. Cette fois, cependant, l’essai de fuite n’a pas ré ussi. 2. Tout devait ré ussir. 3. Une drô le de complication si l’affaire loupait par la faute de temps. 4. Je pré fè re rester, sinon on va louper le plus inté ressant. 5. Il ne manquait pas une occasion de montrer qu’il é tait le plus instruit de tous. 6. Dans les moments de dé tresse elle ré pé tait que sa vie é tait raté e.
17. Remplacez les mots mis en relief par leurs antonymes et faites les modifications né cessaires dans les phrases pour garder le sens. 1) Je te prie de descendre à la boulangerie et d’acheter des croissants, ceux que nous avons sont dé jà rassis. 2) Ton lait est caillé , tu ne peut plus l’utiliser pour faire la crè me. 3) Je n’aime pas le café fort, il me donne des palpitations. 4) Pour mieux ré ussir l’é tuve de champignons, faites-la avec du jambon maigre. 5) Il n’est pas le temps de ramasser les cerises, elles sont encore vertes et acides. 6) Cette salade est à jeter, elle est pourrie. 7) Faites mijoter cette viande, elle a la chaire trop dure pour la faire griller.
18. Donnez les antonymes des mots suivants:
noms adjectifs verbes adverbes
19. Trouvez les contraires des adjectifs employé s au propre et au figuré: Clair: une chambre trè s claire, une é toile claire, des vitres claires, bleu clair, eau claire, le ciel est clair, une voix claire, une idé e claire; Maigre: un chat maigre, un repas maigre, un sol maigre; Faux: un calcul faux, une note fausse, une signature fausse, un faux ami; Profond: une riviè re profonde, un esprit profond; Froid: un climat froid, un accueil froid; Tendre: du pain tendre, de la viande tendre, un pè re tendre, une lumiè re tendre; Sec: un terrain sec, des roses sè ches, un vê tement sec, un cœ ur sec; Vieux: un vieux rosier, un vieil ami, une vielle robe; Epais: une é toffe é paisse, une couche é paisse (de neige); une taille é paisse, des cheveux é pais, un bois é pais; Doux: un fruit doux, une pente douce; Grave: une pensé e grave; un sujet grave; une note grave; Frais: un œ uf frais, du lard frais, de la viande fraî che, l’air est frais, des cheveux frais; Simple: un procé dé simple, un style simple.
20. Remplacez les adjectifs par leur contraires:
Un accueil friod Un air jeunet Une analyse superficielle Un climat salubre Un dé tail insignifiant Un interlocuteur loquace Un jour ouvrable Une mer calme Un parfum fugace Un pays plat La population urbaine Une solution provisoire Un travail individuel
Mots à choisir: accidenté, agité, chaleureux, collectif, dé finitif, fé rié, important, malsain, persistant, profond, rural, taciturne, vieillot. 21. Voici deux listes d’adjectifs qui expriment des caracté ristiques psychologiques. Trouvez dans la liste B le contraire des adjectifs de la liste A:
22. Dressez la liste des adjectifs capables d’exprimer: 1. divers degrè s de tempé rature; 2. de beauté; 3. de luminosité; 4. de corpulence de l’individu; 5. une odeur plus ou moins agré able; 6. l’é tat d’esprit d’un sujet plus ou moins triste. Dans chaque liste soulignez les mots ayant valeur d’hyperonymes. Relevez les synonymes et les antonymes.
23. Trouvez les antonymes et les synonymes de dur dans les contextes suivants: un sol dur; de la viande dure; du pain du; un problè me dur; un caractè re dur.
III. Les sources du lexique franç ais III. 1. Le fonds primitif La langue franç aise comme toute autre langue s’est constitué e à base d’un fonds primitif. Dans le cas du franç ais le fonds primitif comprend les mots issus du cé ltique, du latin vulgaire et du germanique. – le celtique, parlé par les Gaulois est le plus ancien fonds de la langue franç aise, mais il se ré duit à environ 70 termes touchant essentiellement au domaine de l’agriculture, dé signant des objets usuels, des plantes et des animaux caracté ristiques à la Gaule comme (18): alouette, chemin, charrue, lieue, bec, etc. La plupart des mots celtiques ont une signification restreinte et un emploi limité dans le franç ais. Le celtique laissa plusieurs toponymes cé lè bres aujourd’hui comme: Lyon, Carpentras, Paris, Chartres, Reims, etc. – le latin populaire parlé en Gaule, conquise par Jules Cé sar en 57 av. J.-C., constitue 80% de ce fonds. Il s’agit ici du latin vulgaire, celui des paysans, des artisans, des soldats. Ces mots ont subi au cours des siè cles une usure phoné tique importante: ils sont plus courts et ressemblent souvent trè s peu aux mots latins d’origine (3): pavore – peur, augustum – aoû t, mansionaticum – mé nage. – le germanique (à peu prè s 400 mots, selon Gré visse) apporté par les invasions des tribus francs au Ve siè cle ajoute au fonds de dé part plusieurs centaines de mots relatifs à la guerre ou aux institutions et des adjectifs dé signant les couleurs comme: bannir, bourg, hache, maré chal, riche, gagner, guerre; blanc, bleu, brun. Plusieurs pré noms franç ais sont d’origine germanique: Bernard, Charles, Louis, etc. Ces mots du fonds primitif sont dits de formation populaire, parce qu’ils ont é volué dans l’usage parlé. III. 2. Les emprunts Aux é lé ments de base du fonds primitif sont venus s’ajouter, au cours des siè cles, des apports d’origine varié e. Il s’agit des mots emprunté s aux autres langues. Les unité s lexicales provenant d'autres langues que le franç ais sont appelé es des emprunts.( 28 ) L’emprunt est souvent le temoin des contacts qu’entretient ou a entretenu un peuple avec un autre. Les invasions, les guerres, les é changes commerciaux et culturels, l’influence é conomique – tous ces phé nomè nes conditionnent fortement l’apparition des emprunts (7). Aussi les emprunts pré sentent-ils un inté rê t non seulement pour le linguiste, mais de mê me pour l’historien. A. Deroy marque que l’é nonciateur emprunte un mot é tranger parce qu’il a le sentiment qu’aucun mot de sa propre langue ne peut pas dé signer le ré fé rent dont il veut parler.(25) Par exemple, la traduction de tchador par voile masquerait la particularité de la chose, ne ré vè lerait le coloris national qui est lié e à la branche chiite de l’islam.(28) Les formes de l’emprunt sont diffé rentes. Un é lé ment lexical change au moment de transit d’une langue à l’autre et recouvre un champ sé mantique auquel il ne renvoyait pas à l'origine. Le support de la situation contextuelle est perdu. Le terme emprunté agit sur lui-mê me, en exploitant le nouveau systè me lexical dans lequel il est inté gré (25). Les emplois nouveaux du mot emprunté ne correspondent pas exactement au modè le de la langue-origine. Dans ce cas on parle de l’emprunt de sens (28): le mot italien academia emprunté au XVIe siè cle dans un sens spé cialisé academia del arte reç oit en franç ais un sens plus dé veloppé et signifie é tablissement scientifique de toutes sortes. Une autre forme de l’emprunt sont les calques – un emprunt traduit litté ralement à partir d'une autre langue. Le calque se distingue de l’emprunt de sens par le fait qu’il produit un mot nouveau (28): souris (mouse), fenê tre (window) (en informatique), gratte-ciel (skyscraper), baladeur (walkman). Comparé au calque et à l’emprunt de sens, qui sont des emprunts partiels, l’emprunt du mot est un emprunt total. A. Deroy propose la classification des emprunts totals en « xé nismes », mots sentis comme é trangers, et les emprunts totalement naturalisé s (25). Mais il serait irré alisable de tracer une limite pré cise entre les deux caté gories. Le xé nisme est un mot é tranger utilisé pour dé signer une ré alité é trangè re (un goulag).(28) Les xé nismes sont pré sents dans le franç ais depuis l’inté gration des latinismes: alter ego, crescendo, de facto, etc., jusqu’aux plus ré cents anglo-amé ricanismes: sherif, all right, darling, hot-dog, etc. Les emprunts naturalisé s ont changé de forme totalement ou partiellement et se sont inté gré s dans la langue-cible: roastbeef – rosbif, beefsteak - bifteck. La prononciation des mots emprunté s dans la langue-cible se conforme à son systè me phonologique, balcone est devenu balcon, riding coat est devenu redingote. Ensuite ils s’intè grent dans la morphosyntaxe franç aise: les noms prennent un dé terminant, qui fixe leur genre, les verbes se conjuguent comme les verbes en -er, to jog est devenu jogger. Une fois inté gré s les emprunts peuvent servir de base de dé rivation: budgé tiser, dé budgé tiser, budgé tisation. Les procé dé s d’assimilation sont fort diffé rents. On peut marquer tels procé dé s que l’assimilation suffixale: scanner (angl.) – scanneur (fr.), l’apparition de la voyelle prolé ptique: scorta (ital.) – escorte (fr.), la simplification orthographique: cigarro (esp.) – cigare (fr.), l’accentuation: bravo (ital.) – bravo (fr.), etc. L’emprunt peut ê tre direct s’il se fait directement d’une langue et indirect s’il s’effectue par l’intermé diaire d’une autre langue. (7) Les mots exotiques du vocabulaire franç ais sont fré quemment des emprunts indirects. Ainsi, pirogue est un emprunt fait à la langue des Caraï bes par l’intermé diaire de l’espagnol; bambou a é té pris au portugais qui à son tour l’a emprunté au malais. Les mots bravo, aquarelle sont emprunté s directement de l’italien. Il existe parfois deux mots franç ais remontant à la mê me origine latine, l’un de formation populaire, l’autre de formation savante ou l’un est emprunté directement du latin et l’autre par l’intermé diaire d’une autre langue. Dans ce cas on parle des doublets é tymologiques: hospitalem a donné hô tel et hô pital, respectum a donné ré pit et respect; duos a donné deux et duo (ital.). (3) Bien des mots franç ais ont é té emprunté s aux langues classiques et notamment au latin depuis les dé buts de la langue é crite jusqu’au XVIe siè cle par les savants et les lettré s; les emprunts latins permettaient la constitution d’un vocabulaire abstrait rendu né cessaire par l’é volution de la civilisation et des techniques. Les mots emprunté s é taient tout simplement reproduits sans trop changer de forme: fragilis-fragile, epigramma-é pigramme. Les mots ainsi formé s sont dits de formation savante et restent trè s proches de la forme d’origine. Dè s le XVIe siè cle et plus massivement au XVIIe et au XVIIIe, on a formé des mots nouveaux en utilisant des é lé ments toujours emprunté s directement au latin mais surtout parallè lement au grec pour faire face au besoin de nommer les inventions et les concepts nouveaux dans le domaine de la mé decine, de la philosophie, des sciences humaines: psychiatre, kiné sithé rapie, té lé phone. Les emprunts aux autres langues, té moignage de relations de la France avec d’autres peuples, sont multiples. D’aprè s H. Walter ils repré sentent un peu moins de 13 % du vocabulaire franç ais (18). Sur 4200 mots d’origine é trangè re, les plus grandes investigations ont fourni: · l’anglais, 1054 mots: barman, football, look, match, sketch, string... · l’italien, 707 mots: aquarelle, balcon, concerto, lavande, confetti, solfè ge... · l’arabe, 215 mots: alcool, algè bre, chiffre, luth, zé nith, zé ro... · l’allemand, 164 mots: blocus, choucroute, ersatz, ké pi, valse, vasistas... · l’espagnol, 159 mots: banane, casque, chocolat, gué rillas, maï s, sieste. · le né erlandais, 153 mots: matelot, maquereau, layette, ruban, dé gringoler, gaufre... Dans le vocabulaire de toute langue on trouve un certain nombre des internationalismes – mots qui sont communs à plusieurs langues, ayant presque la mê me transcription et prononciation proche. Ils facilitent les relations ré ciproques entre diffé rents peuples. Ils viennent dans une langue par les emprunts ou par les calques: dé mocratie, parlement, comité, etc. L’emprunt aux autres langues est un processus naturel et ré gulier. La langue conserve ceux des mots d’emprunt qui lui sont utiles, qui n’ont pas d’é quivalents indigè nes suffisamment pré cis et expressifs. L’utilisation dans une mesure raisonnable des mots d’emprunt sans encombrer et affaiblir la langue contribue à son enrichissement et à sa consolidation.(7) QUESTIONNAIRE
1. Quels é lé ments constituent le fonds primitif de la langue franç aise? 2. Quelles notions expriment les mots celtiques? les mots du latin populaire? du germanique? 3. Qu’est-ce que c’est que l’emprunt? Nommez les causes de l’apparition des emprunts dans le franç ais? 4. Quels types d’emprunts connaissez-vous? 5. Expliquez les causes de l’apparition des doublets? 6. Quelles sont les voies de pé né tration des emprunts dans la langue? 7. Parlez des internationalismes. 8. Quand et en quel domaine une langue é trangè re est plus souvent pré sente dans le franç ais? 9. Quelles é poques sont les plus riches en emprunts?
EXERCICES
1. Cherchez trois mots de la mê me famille qui comportent: - la racine grecque kosmos (ou cosmo-) – espace - la racine grecque topos – lieu - la racine grecque khrô nos – temps - la racine grecque hudô r (ou hydr) – eau - la racine latine aqua – eau
2. Choisissez dans la liste suivante l’adjectif qui convient pour dé signer des animaux:
3. Indiquez l’origine des mots suivants et pré cisez, si possible, l’é poque de l’emprunt: – Album, aliné a, bibliothè que, bifteck, bravo, duo, hippopotame, musé um, myosotis, opé ra, pensum, piano, quiproquo, ré cé pissé, spé cimen, toast, trio, ultimatum, vivat. – Acajou, arsenal, artisan, attaquer, bataillon, bronze, corridor, coupole, express, flotille, fresque, meeting, pé dant, pittoresque, rosbif, sabre, tomate, tramway, tunnel, vanille. 4. À l’aide du dictionnaire pré cisez à quelle langue les mots suivants sont emprunté s. – Steppe, auberge, alarme, aquarelle, beurre, café, confort, mosaï que, bambou, biè re, budget, é glise, robot, pyjama, thé. – Alerte, apô tre, auberge, avanie, beffroi, cantate, colza, é choppe, escade, accaparer, badaud, beurre, disparate, houblon, escade, improviser.
5. Remplacez les mots anglais par les mots franç ais: broker, casting, CD-ROM, computer, container, data, hot line, fast-food, design, designer, electronic mail, escalator, leader, lifting, mail box, manager, marketing, notebook computer, speaker, sponsor, telemarket, training, coach, video-clip, walkman
6. Trouvez à l'aide du dictionnaire Le Robert l'origine et le sens des mots suivants; mettez en é vidence la diffé rence entre le sens d'origine et le sens gé né ral actuel. Exemple: un harem Origine arabe (1673) = ce qui est dé fendu par la religion Sens 1– appartement des femmes chez un grand personnage musulman 2– ensemble des femmes habitant cet appartement Sens actuel dé rivé Femmes d'une mê me famille ou femmes fré quentant le mê me homme
Un dé ficit, une diva, un smoking, la gué rilla, le patron, un viaduc, le bureau, une corvé e, le sport. 7. Citez les doublets remontant aux mots latins: auscultare, blasphemare, dotare, hospitalem, legalem, liberare, ministerum, mobilem, pensare, potionem.
8. Indiquez l’origine des mots populaires qui suivent, trouvez leurs doublets savants et expliquez les diffé rences sé mantiques: apprendre, armure, avoué, cercler, cherté, ché tif, communier, dette, orteil, poche.
9. Indiquez l’origine des mots savants donné s, trouvez leurs doublets populaires et expliquez les diffé rences sé mantiques: auguste, intè gre, fabrique, impliquer, palme, singulier.
10. Quelle est l’origine des mots franç ais hé ré ditaires: deux, duché, enfant, exprè s, noir, œ uvre ? Trouvez leurs doublets d’origine é trangè re. 11. Quelle est l’origine des mots: bagne, cabine, case, duè gne? Trouvez leurs doublets.
12. Associez chaque mot de la colonne de gauche avec son doublet dans la colonne de droite. Retrouvez l'é tymologie commune: |
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