Sentiments, sensations, intentions
Applaudissements: clap, clap
Attirer l'attention: hum, hum...(raclement de gorge)
Dé goû t: berk, beurk, erk, pouah
Dé dain: pff...
Douleur: aï e, ouille
Froid: brr... glagla
Faire taire: chut! (silence)
Taratata(arrê tez de parler, je ne vous crois pas)
Satisfaction: mm..., en mangeant: miam, miam
Soupir de fatigue, soulagement: ouf!
Triomphe: et, tac!
II – Bruits de la nature
Branche qui se casse: crac!
Clapotis: clap, flic flac, flie floc, plie ploc(robinet qui fuit)
Chute d'un objet ou d'un corps dans l'eau: plouf, splash, piaf, platch
par terre: boum, badaboum, patatras, patatrac
Source: glouglou
Vent: hou hou
III – Objets manufacturé s
Arme; – coup de feu: paf, pam, pif paf, pim pain, pan, poum
- bombe: boum
- canon: baoum
- couteau: clac, tchac
Auto: vroum, vroum...
Dé clic mé canique: clic, clic clac, cric crac (clé ) gling
Fermeture é clair: zip
Fouet: schlac
Frapper à la porte: toc toc
Porte qui claque: vlan!
Train: tcht... tcht...
Apareils destiné s à sonner pour avertir
Montre, horloge: tic tac
Cloch: ding dong
Signal occupé du té lé phone ou alarme ou signal d'un ré pondeur: bip bip
Sonnette: diling, drelin drelin, drinn... (é lectrique)
Klaxon: pouet pouet (ancien), tut tut
Beaucoup d'onomatopé es au delà de leur fonction mimé tique traduisent aussi la rapidité ou la soudaineté d'une action, d'un procè s: crac, hop, paf, piaf, tac, schlac, toc!
Certaines ont donné des noms:
un flop: bruit de chute; é chec
un couac: son faux et discordant; maladresse
le bang: dé flagration accompagnant le passage du mur du son pour un avion
le bip: signal sonore de faible intensité, é mis par certains appareils (té lé phone)
le crincrin: mauvais violon
les flonflons: accords bruyants de musique populaire
les frou-frous: vê tements fé minins orné s et aguichants
un teuf-teuf: une voiture poussive
le tic-tac: bruit sec et uniformé ment ré pé té du mé canisme d'une horloge
ou des verbes:
biper: appeler par un bip
cliquer: faire un bruit sec, sé lectionner une opé ration sur un ordinateur, par pression sur la souris
pschitter: faire fuser un liquide
Dans chaque langue, les animaux « s'expriment » par une onomatopé e.
En franç ais, à chaque cri, correspond un verbe qui n'est pas toujours proche de l'onomatopé e. Un coq franç ais ne parle apparemment pas « la mê me langue » qu'un coq anglais ou allemand.
Que disent donc les animaux franç ais?
L’animal
| Le cri
| Le verbe
| La nominalisation
|
L’â ne
| hi han
| braire
| un braiment
|
Le canard
| coin coin
| cancaner
|
|
Le chat
| miaou
ronron
| miauler ronronner
| le miaulement
le ronronnement
|
Le cheval
| hihihi
| hennir
| le hennissement
|
La chè vre
Le mouton
| mè è h
bè è h
| bê ler
| le bê lement
|
Le chien
Le jeune chien
| ouah/ouaf
| aboyer, japper
| l'aboiement
le jappement
|
Le coq
| cocorico
| chanter
| le chant
|
Le corbeau
| croa
| croasser
| le croassement
|
Le crapaud
La grenouille
| coa
| coasser
| le coassement
|
Le hibou;
La chouette
| hou hou
| hululer
| le hululement
|
L’oiseau
| cui cui cui
| piailler
pé pier gazouiller
| le piaillement
le pé piement
le gazouillement,
le gazouillis
|
La poule
| cot cot cot
| caqueter glousser
| le caquet,
le caquè tement
le gloussement
|
Le poussin
| piou piou
| pé pier
| le pé piement
|
La vache
| meuh
| meugler
| le meuglement
|
Le boeuf
|
| beugler
| le beuglement
|
SI LE SENS M'É TAIT CONTÉ...
Beaucoup d'expressions populaires que nous employons au quotidien sont extrê mement anciennes. Avec le temps, elles ont parfois changé de sens ou, lorsqu'elles ont gardé leur sens é tymologique, les utilisateurs modernes que nous sommes ne sont plus toujours en mesure de le comprendre comme le montrent les quelques exemples suivants...
A la queue leu leu
| « Marcher à la queue leu leu » signifie « marcher l'un derriè re l'autre » comme é taient censé s marcher les loups. En effet, le mot « leu » est l'ancienne forme du mot « loup ». Quant au redoublement « leu leu », il ré sulte d'une erreur ancienne d'é criture qui a consisté à remplacer l'article « le » par « leu », «à la queue le leu », signifiant «à la queue le loup».
|
Avoir du pain sur la planche
| «Avoir du pain sur la planche», c'est avoir beaucoup de travail en ré serve, beaucoup de tâ ches à accomplir. À l'origine, cette expression avait un sens diffé rent: celui d'avoir des ressources pour l'avenir, et donc d'ê tre certain de ne manquer de rien.
Ce sens ancien s'explique aisé ment par ré fé rence aux paysans qui avaient pour habitude de faire eux-mê mes leur pain, qu'ils fabriquaient pour plusieurs jours et qu'ils rangeaient sur une planche fixé e au plafond. On peut penser que le passage du sens ancien au sens moderne s'est fait sur l'assimilation suivante: qui dit «pain », dit «travail en ré serve». À moins qu'on ne soit passé de l'idé e du pain dé jà cuit, rangé sur la planche, au pain prê t à cuire disposé sur la planche que le boulanger met au four.
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Avoir maille à partir
| « Avoir maille à partir» avec quelqu'un, c'est avoir un diffé rend avec lui.
La «maille» é tait, sous les Capé tiens, la plus petite monnaie qui valait un demi-denier. Le verbe « partir» signifiait à cette é poque « partager», on comprend aisé ment ce que pouvait avoir de critique la situation qui consistait à partager un demi-denier avec quelqu'un.
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Avoir une ardoise
| «Avoir une ardoise », c'est avoir un compte, des dettes, dans un café ou chez un commerç ant.
Cette expression est né e de l'habitude qu'avaient les cafetiers de noter les dettes de leurs habitué s sur une ardoise.
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Bayer aux corneilles
| « Bayer aux corneilles », c'est perdre son temps en regardant en l'air niaisement. «Bayer» (ou bé er) n'est pas l'action dé faire un bâ illement mais simplement le fait de garder la bouche grande ouverte, la « bouche bé e» du niais ou de l'innocent qui perd son temps à regarder toute chose avec é tonnement.
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Courir comme un dé raté
| « Courir comme un dé raté », c'est courir trè s vite. Les Anciens, champions incontestables de la course à pied, avaient mis au point certaines mixtures destiné es à traiter la rate de leurs champions, rate que l'on rendait responsable du pé nible « point de cô té ». Forts de ce constat, certains chirurgiens de la Renaissance proposè rent tout naturellement de pratiquer l'ablation de l'organe. Leur proposition n'eut heureusement que peu de succè s et c'est par dé rision qu'est né e l'expression «courir comme un dé raté », comme quelqu'un à qui l'on aurait enlevé la rate.
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La douche é cossaise
| La « douche é cossaise » dé signe le passage brutal d'une situation trè s agré able à une situation trè s dé sagré able. Cette expression figuré e est emprunté e au domaine mé dical, puisque, en hydrothé rapie, on appelle « douche é cossaise » une douche qui alterne jets d'eau chaude et jets d'eau froide.
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En odeur de sainteté
| Cette expression, emprunté e au vocabulaire religieux, fait ré fé rence à l'odeur suave que dé gageraient les corps des saints dé funts. D'où le sens figuré de cette expression qui s'emploie surtout avec les verbes «ê tre» et «mourir» et qui signifie «ê tre en é tat de perfection spirituelle »: Il est mort en odeur de sainteté. Par ailleurs, il faut noter qu'à partir du XVIe siè cle, le mot « odeur » dé signe mé taphoriquement l'impression favorable ou non que l'on produit sur autrui, et par consé quent la ré putation, bonne ou mauvaise, que l'on a. D'où l'expression familiè re « ne pas ê tre en odeur de sainteté auprè s de quelqu'un » qui signifie «ê tre mal vu de lui ». Et pour en finir avec les odeurs, notons que c'est la mê me idé e que l'on retrouve dans la locution « ne pas pouvoir sentir quelqu'un ».
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Entre la poire et le fromage
| La faç on dont se dé roulent nos repas modernes nous laisse sceptiques quant à la logique de succession des mets dans l'expression « entre la poire et le fromage ». Il faut savoir que dans les banquets d'antan la poire, fruit extrê mement appré cié, tout comme la pomme d'ailleurs, faisait office de « trou normand ». Ce n'est qu'aprè s avoir dé gusté ce fruit juteux que l'on mangeait le fromage. C'est pourquoi l'expression « entre la poire et le fromage » a d'abord signifié « vers la fin du repas ». Cette pause dans le repas é tait l'occasion d'é changer des propos dé tendus entre convives repus. D'où, par extension de sens, le fait qu'on a dé signé par ces termes « un moment de conversation libre et dé tendu », comme sur la fin d'un repas. La gastronomie a fini par perdre ses droits et cette locution ne garde plus aujourd'hui que sa valeur temporelle pour dé signer un laps de temps entre deux é vé nements, un moment perdu.
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Espè ces sonnantes et tré buchantes
| Payer en « espè ces sonnantes et tré buchantes », c'est payer en argent liquide. À l'é poque où le chè que et la carte de cré dit n'existaient pas, le contrô le de l'aloi d'une piè ce d'or ou d'argent se pratiquait de deux faç ons diffé rentes: la premiè re opé ration consistait à faire sonner la piè ce sur un coin de table pour vé rifier son authenticité, d'où « sonnante ». À cela s'ajoutait, pour les piè ces neuves, la vé rification du poids au moyen d'une petite balance de pré cision ré servé e à cet usage: le tré buchet. La piè ce devait donc ê tre « tré buchante », c'est-à -dire faire le poids requis.
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Etre fier comme un pou
| On dit de quelqu'un de trè s orgueilleux qu'il est «fier comme un pou ». Il faut voir dans le mot « pou » la forme vieillie «poul» ou «pol», nom ancien du mâ le de la poule, le coq. On est donc en pré sence d'une expression tout à fait é quivalente de «fier comme un coq ».
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Etre sur la sellette/ mettre sur la sellette
| « Ê tre sur la sellette », c'est ê tre accusé; c'est aussi ê tre celui dont on parle, dont on examine les torts et les mé rites. « Mettre quelqu'un sur la sellette », c'est l'interroger, le questionner comme un accusé. Le sens de ces expressions s'é claire immé diatement lorsqu'on sait que la sellette é tait autrefois un petit tabouret sur lequel on faisait asseoir les accusé s pour les interroger.
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Faire bonne chè re
| Cette expression, qui signifie aujourd'hui «faire un bon repas», n'a aucun rapport à l'origine avec le mot « chair » comme on pourrait s'y attendre. Le mot «chè re» vient du latin cara qui signifie «visage». « Faire bonne chè re » signifie donc au dé part « faire bonne figure» en signe d'amitié, donc «faire bon accueil ». Comment faire bon accueil à quelqu'un si ce n'est en lui offrant un bon repas? C'est ainsi que s'est opé ré le glissement jusqu'au sens moderne que nous connaissons.
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Faire long feu
| Cette expression est emprunté e au langage technique des artificiers. « Fait long feu », dans ce contexte, l'amorce qui s'allume trop lentement pour pouvoir faire exploser la cartouche. C'est cette idé e d'opé ration « raté e » que l'on retrouve dans le sens moderne de la locution: «é chouer, ne pas produire l'effet escompté ».
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Filer un mauvais coton
| « Filer un mauvais coton », c'est voir sa santé, sa situation se dé grader dangereusement. Cette expression nous ramè ne à l'é poque des machines à tisser. On disait alors d'une machine, lorsqu'elle n'é tait plus toute neuve, qu'elle filait un mauvais coton ou un vilain coton. On est passé de l'idé e d'une mé canique usé e à celle d'un é tat dé fectueux sur le plan de la santé ou des affaires.
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Le haut du pavé
| «Tenir le haut du pavé », c'est jouir d'une situation supé rieure, notamment d'une situation sociale enviable. Pour comprendre la signification de cette expression, il faut savoir à quoi ressemblaient les rues il y a quelques siè cles. On ne connaissait pas le macadam et le seul revê tement utilisé, lorsqu'il y en avait un, é tait le pavé.
Le haut du pavé dé signait la partie la plus proche des maisons et qui é tait lé gè rement suré levé e par rapport au centre de la rue, construit en renfoncement pour un meilleur é coulement des eaux usé es. On comprend dè s lors que cette partie haute et sè che du pavé, ancê tre lointain de nos trottoirs, constituait la « partie noble» par opposition au bas du pavé souillé. Et lorsque deux personnes é taient amené es à se croiser, c'é tait au personnage le plus important, reconnaissable à son habit, que revenait le haut du pavé, le plus pauvre devant se ré soudre à patauger pour poursuivre son chemin.
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Les jours ouvrables
| Les «jours ouvrables» s'opposent aux «jours fé rié s». L'adjectif «ouvrable» n'a aucun rapport avec le verbe «ouvrir» comme on pourrait le penser par ré fé rence à l'ouverture ces jours-là des magasins, des usines, des administrations, etc. « Ouvrable » vient de l'ancien verbe « ouvrer » qui signifiait travailler (d'où les mots « ouvrage, ouvrier, œ uvre »). Les jours ouvrables sont les jours de la semaine où l'on travaille, par opposition au dimanche, jour du Seigneur, et autres jours fé rié s.
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Mener une vie de bâ ton de chaise
| « Mener une vie de bâ ton de chaise », c'est mener une vie agité e, dé ré glé e. Il s'agit ici de la chaise à porteurs, et des deux bâ tons de bois qui servaient à la transporter. Outre les embouteillages et l'encombrement des rues, les porteurs, la chaise et les bâ tons de ladite chaise é taient soumis à rude é preuve.
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Mener une vie de patachon
| « Mener une vie de patachon », c'est mener une vie agité e et ouverte à tous les plaisirs. Le « patachon » dé signait au siè cle dernier le conducteur de la « patache », diligence peu confortable ré servé e aux plus dé munis. Les conducteurs de ces guimbardes, toujours sur les routes, n'hé sitaient pas à se dé salté rer copieusement lors des é tapes de relais!
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Mettre à l'index
| « Mettre quelqu'un ou quelque chose à l'index », c'est le condamner, l'exclure. Cette expression fait ré fé rence au catalogue des livres dont le Saint-Siè ge interdit la lecture, pour des raisons de doctrine ou de morale: l'Index, avec une majuscule. La condamnation ne touchait pas ces seuls ouvrages, mais aussi leurs auteurs et leurs lecteurs. Cette expression fut « laï cisé e» et remise au goû t du jour par les organisations ouvriè res du siè cle dernier qui pré conisè rent la « mise à l'index » des patrons qui ne respectaient pas les conventions salariales.
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N’ê tre pas dans son assiette
| « Je nesuis pas dans mon assiette aujourd'hui, je ne suis pas dans mon é tat normal, je ne me sens pas bien. » Quel rapport avec la piè ce de vaisselle que nous connaissons? Aucun.
Le mot «assiette», dé rivé du mê me mot latin que «asseoir» et «assise», a d'abord signifié « maniè re d'ê tre assis ou posé ». C'est ce sens propre que l'on retrouve aujourd'hui encore dans des expressions comme « la bonne assiette d'un cavalier sur sa selle » ou «assiette d'un sous-marin», son é quilibre. Puis, par extension de sens, « assiette » a dé signé « l'é tat d'esprit, la disposition normale » au physique comme au moral.
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Passer l'arme à gauche
| « Passer l'arme à gauche », c'est mourir. Cette expression est emprunté e au vocabulaire des maî tres d'armes. Le duelliste tenait, lorsqu'il é tait droitier bien sû r, son fleuret dans la main droite. « Faire passer le fleuret à gauche » revenait à l'arracher des mains de son adversaire, à le priver de son arme et donc à le tuer. Il faut ajouter à cette explication la connotation malé fique dont est chargé depuis toujours le mot « gauche », par opposition à « droite ». Quant au verbe « passer », il peut signifier à lui seul « mourir »: Elle a passé. Tous ces é lé ments ont incontestablement contribué au succè s et à la survie de cette expression.
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Ré clamer à cor et à cri
| Ré clamer, vouloir quelque chose «à cor et à cri », c'est demander en insistant. Il s'agit d'une mé taphore emprunté e au domaine de la vé nerie. Dans cette expression, le mot « cor » (et non « corps ») dé signe en effet l'instrument, le cor de chasse, qui, lors des chasses à courre ponctuait, sous forme d'airs varié s et codifié s, les diffé rentes phases de la poursuite. À ces sonneries se mê laient appels de voix et cris, d'où « à cor et à cri ».
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Ronger son frein
| « Ronger son frein », c'est contenir avec difficulté son impatience ou son dé pit, comme le cheval impatient d'ê tre à l'arrê t et qui mâ che nerveusement le mors, le frein coincé entre ses dents.
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Sabler le champagne
| Lorsqu'on veut fê ter un é vé nement heureux, on boit du Champagne, on sable le Champagne. Le verbe « sabler » signifiait autrefois « boire trè s vite, d'un trait, du vin ou de l'alcool », en quelque sorte boire «cul sec», en comparaison du liquide absorbé avec un mé tal en fusion que l’on verse dans un moule de sable trè s fin. L'emploi du verbe « sabler » s'est spé cialisé pour n'ê tre plus ré servé qu'au seul Champagne. Quant à l'idé e de rapidité, elle a totalement disparu dans l'expression « sabler le Champagne » et c'est tant mieux pour les amateurs de bon vin!
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S’habiller de pied en cap
| « De pied en cap » signifie « des pieds à la tê te ». Le mot «cap » (sans -e) dé signait en occitan la tê te. L'expression fut d'abord ré servé e à l'habillement du chevalier, « s'armer de pied en cap », voulant dire « revê tir l'armure complè te ». Elle s'emploie maintenant hors du contexte guerrier ou militaire.
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Sucrer les fraises
| L'expression familiè re « sucrer les fraises » s'emploie à propos de quelqu'un qui est agité d'un tremblement et, par extension, de quelqu'un de gâ teux. On pourrait voir là l'expression imagé e du tremblement volontaire de celui qui veut saupoudrer ses fraises avec du sucre avant de les manger. En fait, si la comparaison est pertinente, elle n'en est pas moins inexacte. L'origine de cette expression remonte à l'é poque où la mode é tait de porter des collerettes plissé es et empesé es appelé es «fraises». L'usage voulait qu'à la mê me é poque l'on utilisâ t en guise de gel sur les perruques du sucre mê lé à de l'eau. Les plus maladroits, souvent les plus â gé s, saupoudraient un peu trop gé né reusement leur perruque, et retrouvaient l'excé dent sur leur collerette!
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Tomber dans le lac(s)
| Dire d'un projet qu'il est « tombé dans le lac » ou qu'il est «tombé à l'eau », c'est dire qu'il a é choué. À l'origine, il ne s'agissait pas d'une é tendue d'eau lac), mais du « lacs », é crit avec un s, qui dé signait un nœ ud coulant destiné à pié ger le petit gibier, c'est-à -dire un collet. On continue d'ailleurs à employer ce mot sous la forme de son diminutif « lacet» (de chaussure). «Tomber dans le lacs» signifiait donc «tomber dans le piè ge». Par suite d'homonymie, « lac» s'est substitué à « lacs» si bien que dans cette expression le mot « lacs » s'é crit aujourd'hui le plus souvent sans -s. C'est par analogie que s'est forgé e l'expression parallè le « tomber à l'eau ».
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Tomber dans le troisiè me dessous
| «Tomber» ou «ê tre dans le troisiè me dessous», c'est tomber (ou ê tre) dans la misè re, l'accablement, c'est tomber trè s bas. Cette expression s'est longtemps conservé e avec le numé ral « trois », par ré fé rence aux trois é tages de sous-sol de la scè ne d'un thé â tre où l'on entreposait les accessoires et les machineries. On disait d'une piè ce qui avait é choué qu'elle é tait tombé e dans le troisiè me dessous. Cette expression s'est gé né ralisé e pour qualifier une situation d'é chec, de discré dit. Il s'est mê me é tabli une surenchè re; on est passé du troisiè me au trente-sixiè me dans la variante «tomber dans le trente-sixiè me dessous»!
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FAUX AMIS
Les faux amis sont des emrunts qui ont reç u dans la langue-cible des significations nouvelles tout à fait diffé rentes de la signification de l’é tymon, malgré leur ressemblance phonique.
mot russe
| traduction
| le faux ami
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автобус (туристский, международный)
| autocar m, car m
| autobus m рейсовый
|
агитация
| propagande f
| agitation f волнение
|
азарт
| entrain m, ardeur f, feu m
| hasard m случай, но jeux de hasard азартные игры
|
алименты
| pension m alimentaire
| aliments pl продукты питания
|
анкета
| questionnaire m, formulaire m
| enquê te f расследование
|
аппарат
| appareil m, engin m
| apparat m пышность
|
аспирант
| boursier m de thè se,
| aspirant m курсант
|
аудитория
| salle f d’é tudes
| auditoire m аудитория (слушатели)
|
бассейн
| piscine f
| basssin m бассейн (реки)
|
билет (в метро)
| ticket m
| billet m билет (в театр)
|
бокал
| coupe f
| bocal m стеклянная банка
|
бригада (рабочих)
| é quipe f
| brigade f бригада (воен.)
|
винегрет
| salade f russe
| vinaigrette f вид соуса
|
газета
| journal m, quotidien m
| gazette f бульварный листок
|
гармонь
| accordé on m
| harmonica m губная гармошка
|
график (худ.)
| dessinateur m
| graphique графический
|
деталь (машины)
| piè ce f
| dé tail m деталь, подробность
|
детектив (о книге)
| roman m film m policier
| dé tective m сыщик
|
диктант
| dicté e f
| dictant диктующий
|
динамик
| haut-parleur m
| dinamique динамический
|
диссертация
| thè se f
| dissertation f сочинение (школьн.)
|
дуэлянт
| duelliste m
|
|
дуэт
| duo m
|
|
журнал
| revue f, magazine m
| journal m газета
|
журнал (класс.)
| ré gistre m d’appel
|
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изоляция (от чего либо)
| isolement m
| isolation f изоляция (электр.)
|
инструмент (столярный, слесарный и т.д.)
| outil m
| instrument m муз. и в переносном зн.
|
интеллигент
| intellectuel m
| intelligent m умный
|
ирис (конфета)
| caramel m
| iris m цветок
|
истерика
| crise f de nerfs
| hysté rique истерический
|
кавалерист
| cavalier m
|
|
карамель
| bombon m acidulé
| caramel m ириска
|
картотека
| fichier m
|
|
карьерист
| arriviste m
|
|
касса
| quichet m
| caisse f касса (в магазине)
|
квартал (года)
| trimestre m
|
|
команда (приказ)
| ordre m commandement m
| commande f заказ
|
комендант
| gé rant m
| commandant m командир
|
компас
| boussole f
| compas m циркуль
|
конвой
| sous escorte
| convoi m обоз
|
конферансье
| pré sentateur f
| confé rencier m лектор
|
конфуз
| embarras m
| confus смущенный
|
культурный (о человеке)
| homme m cultivé, civilisé
| culturel культурный (обмен)
|
кювет
| fossé m
| cuvette f таз
|
лектор
| confé rencier m
| lecteur m читатель
|
лимон
| citron m
| limon m тина, ил
|
лист
| feuille f
| liste f список
|
лунатик
| somnabule m
| lunatique своенравный
|
манеж (цирка)
| piste f
| manè ge m карусель
|
марка (почт.)
| timbre poste m
| marque f знак, метка
|
маршировать
| dé filer
| marcher идти
|
материя (ткань)
| é toffe f, tissu m
| matiè re f учебный предмет
|
машина (авто)
| voiture f, auto f
| machine f машина
|
монета (отдельн.)
| piè ce f (de monnaie)
| monnaie f мелочь
|
мотив (песни)
| air m
| motif m повод, причина
|
номер (гостиницы)
| chambre f
| numé ro m номер (в проч. зн.)
|
оливье (салат)
| macé doine f
| olivier m оливковое дерево
|
палисадник
| jardinet m (devant la maison)
| palissade f забор
|
пенсионер
| retraité m
| pensionnaire m пансионер
|
перрон
| quai m de gare
| perron m крыльцо
|
плафон
| plafonnier m
| plafond m потолок
|
помада (губн.)
| rouge à lè vres m
| pommade f мазь
|
практика (пед-ая)
| stage m
|
|
практикант
| stagiaire m
| pratiquant практикующий
|
премия
| prime f, prix m
|
|
процесс (развитие)
| processus m
| procè s m процесс (юрид.)
|
регистратор
| ré ceptionniste m
|
|
режисер
| metteur m en scè ne
| ré gisseur m управляющий
|
резина
| caoutchouc m
| ré sine f смола
|
ритуал
| rite m
|
|
рулет
| boulette f de viande
| roullette f колесико
|
сервант
| buffet m
| servante f прислуга
|
симулянт
| simulateur m
| simulant симулирующий
|
субъект
| type m, personnage m
| sujet m тема
|
таблетка
| comprimé m
| tablette f плитка (шоколада)
|
талон
| bon m
| talon m пятка, каблук
|
транспарант
| banderole f
| transparent прозрачный
|
трап
| é chelle f
| trappe f люк
|
трасса
| route f
| trace f след
|
трибунал
| conseil m militaire
| tribunal m суд
|
фамилия
| nom m
| famille f семья
|
фасон (покрой)
| coupe f
| faç on m манера, образ
|
фигура (человека)
| taille f, stature f
| figure f фигура (геом.); лицо
|
шампиньон
| champignon m de couche
| champignon m гриб
|
эмигрант
| é migré m
| é migrant эмигрирующий
|
эффективный
| efficace
| effectif m личный состав
|
Bibliographie
1. Beth A., Mareau E. Figures de style. – Paris, 2005
2. Calas F., Charbonneau D.-R. Mé thode de commentaire stylistique. – Paris, 2004
3. Dumarest D., Morsel M.-E. Le chemin de mots. – Presses universitaires de Grenoble, 2004
4. Enrichir son vocabulaire. – Ellipses Paris 1997
5. Gré visse M. Le bon usage. – Duculot Paris, 2001
6. Guiraud P. L’é tymologie. – Paris, 1967
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